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  • Le Burkina proteste contre les propos du commandant de l’US AFRICOM

    Le Burkina Faso à travers le ministère des Affaires étrangères a protesté, mardi 15 avril 2025, contre les propos du commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM). Le ministère explique que Michael Langley, commandant de l’US AFRICOM, a tenu des propos pour le moins regrettables, contenant de graves inexactitudes au sujet du Burkina Faso et de son Gouvernement, sans étayer ses affirmations par la moindre preuve. « En avançant que les ressources minières du Burkina Faso, ainsi que certains revenus issus de la coopération avec la République populaire de Chine, ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du ‘’régime en place’’, le Général Langley adopte une posture qui nie délibérément la nouvelle dynamique souverainiste du Burkina Faso », peut-on lire dans la note du ministère précisant que de « tels propos, légers, infondés et éminemment politiques, sont d’autant plus préoccupants qu’ils ont été tenus dans le cadre d’une instance parlementaire aussi prestigieuse que le Sénat américain, par un haut responsable militaire ». Lire l’intégralité du communiqué

  • Les ministres de l'industrie et du commerce de l'AES unis pour une intégration économique renforcée

    Sous la présidence du Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, les ministres en charge de l’Industrie et du Commerce de la Confédération des États du Sahel (AES) ont tenu leur deuxième réunion le 10 avril 2025 à Ouagadougou. Objectif : accélérer la construction d’un espace économique intégré, souverain et prospère. La cérémonie de clôture a été marquée par la signature d'un accord-cadre entre les patronats du Burkina Faso, du Mali et du Niger Cette rencontre fait suite à la première édition tenue à Bamako en octobre 2024 et s’inscrit dans la mise en œuvre des engagements pris par les chefs d’État de l’AES lors de la signature du traité fondateur de la Confédération. Une dynamique collective pour une économie régionale solide Le Premier ministre Ouédraogo a salué la volonté commune des trois pays – Burkina Faso, Mali et Niger – de renforcer leurs liens économiques et commerciaux. « Cette réunion témoigne de notre engagement collectif en faveur de l’industrialisation, de l’accroissement des échanges et de la promotion du secteur privé comme moteur de croissance », a-t-il déclaré. À l’issue des travaux, les ministres Serges Poda (Burkina Faso), Alassane Diallo (Mali) et Seydou Asman (Niger) ont adopté plusieurs documents stratégiques, dont un chronogramme de mise en œuvre des recommandations, une matrice d’actions prioritaires, une feuille de route pour une infrastructure qualité commune, la création d’un comité tripartite de suivi. Des projets structurants pour une intégration concrète Conscients que la viabilité d’un espace communautaire repose sur des infrastructures et industries fortes, les trois pays se sont engagés à développer des projets intégrateurs, notamment une raffinerie de produits pétroliers, une centrale électrique confédérale, un réseau ferroviaire reliant les capitales de l’AES et certains pays voisins. Par ailleurs, un accord-cadre a été signé entre les patronats du Burkina, du Mali et du Niger pour harmoniser les procédures commerciales et stimuler les investissements privés. Un secteur privé au cœur du développement Les ministres ont salué les conclusions des travaux du secteur privé, notamment les feuilles de route pour l’opérationnalisation des chambres de commerce et des organisations professionnelles. « L’AES doit devenir un espace où le secteur privé s’épanouit et contribue activement à notre développement », a affirmé Seydou Asman. Pour Alassane Diallo, cette rencontre a permis d’identifier clairement les défis – amélioration du climat des affaires, normalisation des produits, lutte contre la concurrence déloyale – et d’y apporter des réponses concrètes. Vers une souveraineté économique durable Clôturant les travaux au nom du Premier ministre, le ministre burkinabè des Finances, Aboubakar Nacanabo, a exprimé sa satisfaction : « Nous avons jeté les bases d’un futur industriel ambitieux et d’un marché régional plus intégré et attractif. Cette rencontre envoie un signal fort : notre détermination à bâtir une souveraineté économique solide et durable. » Il a conclu sur une note d’espoir : « L’AES écrit une nouvelle page de son histoire économique, fondée sur la coopération et la valorisation de nos ressources. Les défis sont immenses, mais notre volonté commune est inébranlable. » Ainsi, l’AES affirme sa marche vers une intégration économique renforcée, portée par des projets concrets et une collaboration public-privé dynamique.

  • Développement sans dette : Le Burkina valide 27 projets structurants via des partenariats public-privé

    Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré a présidé ce lundi 7 avril 2025, la première session ordinaire de l’Assemblée générale du Conseil présidentiel d’orientation et de suivi du Bureau national des grands projets du Burkina. Pour le capitaine Ibrahim Traoré, il faut travailler au maximum pour ne pas endetter le pays(..), il faut penser aux générations futures Cette première session a été une occasion pour les membres du Conseil présidentiel d’orientation et de suivi d’examiner le programme de Partenariat public-privé (PPP) pour le financement de différents secteurs afin de booster le développement économique et social de notre pays. Dès l’entame des travaux, le Chef de l’État donne des orientations claires sur les lignes directrices devant désormais guider le financement des différents projets en PPP dans notre pays. « Le principe fondamental, étant de travailler au maximum pour ne pas endetter le pays (…) il faut penser aux générations futures », souligne le Chef de l’État avant de poursuivre : « Si on doit prendre une dette, c’est pour avoir de l’efficacité et de la rapidité dans les secteurs porteurs qui peuvent être rentables». Pour ce faire, le Président du Faso invite les participants à cette première session ordinaire de l’année 2025 à orienter leurs réflexions sur les secteurs prioritaires notamment l’agriculture, la transformation industrielle, les infrastructures, la création d’emplois pour la jeunesse. Il y a également le secteur de l’énergie qui, dit-il, est « un secteur crucial pour développer l’industrie ». Plus de 90% des projets n’endettent pas l’État Cette session ordinaire de l’Assemblée générale du Conseil présidentiel d’orientation et de suivi a permis d’adopter le programme de Partenariat public-privé (PPP). Et à la lumière de la vision et des instructions du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Conseil a analysé les différents projets pour retenir seulement ceux qui endettent moins le pays, notamment les projets à paiement par les usagers. « Sur 28 projets qui ont été présentés, maturés, 27 ont été validés. Parmi les 27 projets validés, 23 sont des projets à paiement par des usagers », indique le Directeur exécutif du Bureau national des grands projets du Burkina, Wendpanga Bruno Compaoré à l’issue des travaux du Conseil. L’ensemble des projets validés prennent en compte la vision du Chef de l’État, et au total, 90,26% de ceux-ci n’endettent pas forcément l’État, soutient M. Compaoré. L’adoption du programme de PPP ouvre la voie des négociations avec les investisseurs, la conclusion des contrats et l’implémentation des projets pour le bonheur des Burkinabè.

  • Burkina Faso : Renforcer la citoyenneté et l’engagement patriotique à travers les travaux d’intérêt général

    Dans le cadre de sa politique de transformation sociale et économique, le Burkina Faso intensifie son combat pour l’ordre, la discipline et l’engagement citoyen, conformément à la vision du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Des contravenants sur des chantiers du travail d'intérêt général Alors que se déroule la 2e édition des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC), du 26 mars au 9 avril 2025, le chef de l’État a appelé les Burkinabè à une prise de conscience collective pour renforcer le respect des règles et la discipline, valeurs fondamentales de la révolution en cours. Des TIG pour sanctionner les contrevenants et éduquer les citoyens Depuis le début du mois d’avril, les contrevenants au code de la route se voient infliger des travaux d’intérêt général (TIG) comme sanction alternative. Cette mesure s’inscrit dans la logique de la Révolution progressiste populaire (RPP), qui promeut le civisme et la responsabilité collective. L’Office national de la sécurité routière (ONASER), appuyé par la police, a multiplié les campagnes de sensibilisation dans les marchés, les lieux de culte et lors d’événements majeurs comme le FESPACO. Des agents ont été déployés aux principaux carrefours de Ouagadougou pour rappeler l’importance du port du casque et du respect des règles de circulation. Une réponse citoyenne face à l’insécurité routière Les TIG constituent une solution innovante pour renforcer la responsabilité civique et lutter contre les accidents de la route, qui ont causé 1 150 morts et plus de 15 000 blessés en 2022, selon l’ONASER. Adama Kouraogo, Directeur général de l’ONASER, avait déjà alerté en 2021 sur l’urgence d’agir. " Les statistiques des trois dernières années montrent une moyenne de 1 000 décès par an sur les routes. La tendance reste alarmante", avait il alerté. L’ordre et la discipline, piliers de la révolution Dans son message à l’occasion des JEPPC, le président Traoré a déploré les comportements contraires à l’esprit révolutionnaire : « Certains Burkinabè ignorent le code de la route, méprisent les horaires de service, désobéissent aux instructions et pillent les ressources publiques. Pourtant, ils réclament des services de qualité et des dirigeants intègres. » Pour le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, la révolution s'opère dans l'ordre et la discipline Il a insisté sur la nécessité d’un changement de mentalité, rappelant que « la révolution ne s’opère avec efficacité que dans l’ordre et la discipline ». Une mesure éducative et économique, appelée à s’étendre Moins coûteuse pour l’État que les sanctions classiques, la sanction par TIG pourrait être étendue à d’autres incivilités, telles que le non-respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, l'insalubrité en milieu urbain, la conduite en état d’ébriété, l'usage du téléphone au volant, la dégradation des biens publics et le manque de respect envers les personnes âgées. Cette initiative vise à renforcer l’engagement citoyen et à encourager une participation active à la construction nationale, essentielle pour la consolidation de l’État.

  • Tensions diplomatiques entre la Confédération AES et l’Algérie après la destruction d’un drone malien

    Le Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a vivement condamné ce dimanche 6 avril 2025, un acte qu’il qualifie d’« hostilité » de la part de l’Algérie. Cet incident, survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, a entraîné la destruction d’un drone des Forces Armées et de Sécurité maliennes dans la région de Tin-Zaouatène, cercle d’Abeibara (Kidal). Les conséquences de cet événement pourraient marquer un tournant dans les relations déjà tendues entre les deux parties. Selon le collège de la Confédération des États du Sahel qualifie l'acte de l'Algérie d'incident aux implication très graves Un incident aux implications graves Selon le communiqué officiel de l’AES, le drone immatriculé TZ-98D aurait été détruit par les forces algériennes alors qu’il était en mission pour neutraliser un groupe terroriste planifiant des attaques contre la Confédération. Les chefs d’État de l’AES affirment que cette action a non seulement entravé une opération militaire cruciale, mais qu’elle constitue également une « agression » contre tous les membres de la Confédération. Ils accusent l’Algérie de « promouvoir le terrorisme » et de contribuer à la déstabilisation de la région, en violation du droit international. Mesures diplomatiques immédiates En réponse à cet incident, l’AES a annoncé le rappel pour consultations des ambassadeurs de ses États membres accrédités en Algérie, une mesure symbolique mais forte dans le langage diplomatique. Le communiqué, signé par le Général Assimi Goïta, Président de la Transition malienne et actuel Président de l’AES, exige également que l’Algérie adopte une « posture constructive » pour favoriser la paix et la sécurité régionales. Contexte régional explosif Cette crise s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’AES et l’Algérie, notamment sur des questions sécuritaires et géopolitiques. L’AES, créée en 2023 pour renforcer la coopération militaire et économique entre ses membres, a récemment déclaré son espace comme un « théâtre unique d’opérations militaires » (décision du 22 décembre 2024). Cette posture assertive, couplée à des rapports souvent conflictuels avec les pays voisins, alimente les frictions. L’Algérie revendique la destruction du drone malien Selon un communiqué du ministère algérien de la Défense publié le 1er avril 2025, l’armée algérienne a « détecté et détruit » un drone malien qui aurait pénétré de « deux kilomètres » dans l’espace aérien national. Alger affirme qu’il s’agissait d’un « drone de reconnaissance armé » et justifie son intervention par la nécessité de « préserver les frontières nationales de toute menace ». Le Mali, quant à lui, reconnaît la perte de l’appareil mais soutient qu’il opérait en territoire malien, près de Tin-Zaouatène (région de Kidal), dans le cadre d’une mission antiterroriste.

  • En Côte d’Ivoire, il faut sauver le soldat Tidjane Thiam

    Ce mercredi, des députés du PDCI ont tenté de rallier le tribunal à pied en guise de soutien à l’opposant Tidjane Thiam Que ce soit dans l’Hexagone où il a ses entrées, particulièrement chez le président français Emmanuel Macron, ou dans son pays où ses partisans dénoncent la tenue d’un procès visant à l’évincer de son poste de président, l’objectif affiché est de sauver le soldat Tidjane Thiam. Selon la dernière publication d’Africa Intelligence, Emmanuel Macron serait plutôt favorable à ce que l’opposant Tidjane Thiam soit éligible à la prochaine élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain. En fait, si le président français joue les activistes sur ce sujet, c’est bien parce que l’ancien directeur général du Crédit Suisse n’est plus ivoirien à titre exclusif au sens de l’article 55 de la constitution ivoirienne. En 1987, Tidjane Thiam avait en effet pris la nationalité française pour avoir une carrière internationale rêvée après son passage à la prestigieuse école française de Polytechnique. Il prit alors successivement la tête de l’ex-Crédit Suisse, puis de Prudential avant de prendre, en 2020, les rênes du Conseil d’administration du Rwanda Limited, une agence gouvernementale chargée du développement et de la promotion du Kigali International Financial Centre (KIFC). Ce n’est qu’en 2023 qu’il revient en Côte d’Ivoire. C’est aussi cette année-là que Tidjane Thiam prend la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, le principal parti d’opposition, à la mort de son chef Konan Bédié le 2 août. Mais après un an d’exercice, l’opposant a été finalement rattrapé par sa nationalité française. Alors en février 2025, il annonçait une procédure de renoncement pour redevenir exclusivement ivoirien. En mars, il perd en effet la nationalité française mais doit, pour être à nouveau ivoirien à titre exclusif, faire une demande en réintégration de la nationalité ivoirienne dont l’issue dépend d’Alassane Ouattara qui a d’ores et déjà écarté Laurent Gbagbo en tirant profit de ses démêlées judiciaires et en refusant de lui faire bénéficier une loi d’amnistie. Un aveu de non validité Mais pour Tidjane Thiam, la procédure de renoncement à la nationalité française engagée dès le 7 février 2025 sonne comme un aveu que son élection à la présidence du PDCI n’a pas respecté les statuts et règlements qui commandent que le candidat à la présidence du parti soit tout aussi ivoirien à titre exclusif. Ce qui n’était pas le cas de Thiam en 2023. Ainsi, pour revenir dans le jeu, le président du PDCI choisit de compter sur les pressions extérieures et notamment celles d’Emmanuel Macron avec qui Tidjane Thiam aurait un profond lien d’amitié. Selon Africa Intelligence, le président français aurait néanmoins pris soin de ne pas évoquer le sujet Thiam lors de ses échanges avec le président ivoirien Alassane Ouattara qui est revenu, il y a seulement quelques jours, de son dernier séjour parisien. En revanche, il préfère s’appuyer sur la médiation de l’ancien président sénégalais Macky Sall pour que Tidjane Thiam puisse candidater lors de la prochaine élection présidentielle prévue pour le 25 octobre. Le sénégalais ne manque pas d’argument. Outre la vive tension qui règne en Côte d’Ivoire autour du processus électoral, la damnation de l’ex-directeur général du Crédit Suisse ne ferait que ressortir l’hydre de l’ivoirité qui avait autrefois justifié, au début des années 2000, une guerre civile entre les partisans d’Alassane Ouattara et ceux de Laurent Gbagbo, puis une crise postélectorale meurtrière qui a officiellement causé la mort de 3000 personnes. La gêne de Ouattara Alors le 28 mars, l'ancien président sénégalais se serait discrètement rendu dans la résidence d'Alassane Ouattara à Mougins (Alpes-Maritimes) pour évoquer ce sujet avec lui. Mais selon Africa Intelligence, les demandes de Macron auraient causé une certaine gêne chez Alassane Ouattara qui ne voudrait pas d’immixtions extérieures concernant le cas de Tidjane Thiam. En atteste son agacement lorsque Nicolas Sarkozy son ami de plus de trente ans avait évoqué la situation électorale de l'ancien patron du Crédit suisse. Mais Tidjane Thiam s’active également dans son pays et, particulièrement à l’intérieur de son parti, pour tenter de contrecarrer la procédure visant l’invalidation de son élection à la présidence du PDCI. En effet, Valérie Yapo, une militante qui occupe le poste de déléguée communale d’Adzopé, à 104 km d’Abidjan, a porté plainte contre Tidjane Thiam pour sa double nationalité au moment de prendre la tête du parti. La loi n’étant pas rétroactive, elle a demandé au tribunal de le suspendre et de mettre le parti sous administration provisoire. Manipulation Face à cette requête, le PDCI crie à la manipulation. Tous les organes du parti ont à cet effet multiplié des déclarations de soutien à Tidjane Thiam qui assure bénéficier de plus de 90% de soutien en interne. Mais ce procès représente une réelle menace pour le président du PDCI à quelques jours de la tenue du bureau politique chargé de choisir la date de la convention qui, elle, doit désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle. D’autant que son rival, Jean-Louis Billon, député du PDCI et homme d’affaires réputé est également candidat à ladite convention. Et selon toute vraisemblance, une chute « judiciaire » de Tidjane Thiam lui profiterait. Pour éviter une telle issue, la direction tente de politiser le procès. Une telle stratégie permet de mettre la pression sur les juges. D’ailleurs le jour du procès, un groupe de députés PDCI, écharpe de députés en évidence, ont tenté de rallier à la marche le palais de justice d’Abidjan où se tenait à huis-clos l’audience. Bloqués par la police, ils ont dénoncé une atteinte grave à la démocratie avant de remercier la centaine de militants venus soutenir les avocats du parti. La décision du tribunal est attendue pour le vendredi 11 avril prochain. En attendant, le PDCI est dans l’expectative. Officiellement, la réunion du bureau politique est maintenue au 5 avril. Mais il y a quelques jours, la direction avait choisi d’avancer au 3 avril. Signe d’une certaine panique. Sévérine Blé

  • La position de la CAP-CÔTE D’IVOIRE sur les élections d’octobre 2025

    Les partis politiques de l’opposition avaient demandé de mettre à plat la liste électorale 2025. Cette requête a été ignorée par l’organe en charge des élections en dépit des dispositions de l’article 2 de la loi 2019-708 du 5 Août 2019 portant Organisation et Attributions de la CEI et notamment de l’article 6 de l’ordonnance 2020-356 du 8 Avril 2020 portant révision du code électoral, qui stipule que "La liste électorale est tenue à jour annuellement par la Commission chargée des élections, pour tenir compte des mutations intervenues dans le corps électoral". La CEI a convoqué, le lundi 17 Mars 2025, une rencontre avec les partis, groupements politiques et les organisations de la société civile, à son siège.  Les représentants de la CAP-Côte d ’Ivoire, ceux de plusieurs autres formations politiques ainsi que des organisations de la société civile se sont rendus à cette rencontre espérant saisir l’opportunité qu’elle pouvait offrir pour échanger avec le président de la CEI. lls ont, à leur arrivée, été surpris de constater un impressionnant dispositif de policiers avec plusieurs cargos à l’intérieur du siège et sur un important périmètre autour du bâtiment. Il est évident que cette disposition crée un climat de belligérance, et indique clairement que l’opposition et les organisations de la société civile ne sont pas perçus comme des partenaires, mais plutôt, comme des adversaires et une menace, alors que la plupart d’entre elles, notamment les représentants de la CAP-Côte d’Ivoire, souhaitaient simplement engager un dialogue constructif avec le Président de la CEI, et recevoir la liste électorale provisoire. Ce sentiment a été confirmé par la suite lors de la prise de parole du Président de la CEI, qui a violemment critiqué les partis politiques de l’opposition. Il n’a laissé aucune possibilité d’échanges avec les partis et groupements politiques et les organisations de la société civile. La rencontre s’est donc faite de façon unilatérale et s’est achevée par la remise des supports numériques de la liste électorale provisoire. II- Analyse des faits Au regard de l’environnement et du déroulé de la rencontre du lundi 17 mars 2025, ainsi que de la posture de refus systématique de la CEI de faire droit aux requêtes (pourtant conformes aux dispositions légales en vigueur) de l’opposition et de la société civile, nous pouvons dire que la volonté de cette institution est de faire un passage en force, pour organiser le scrutin d’octobre 2025, sur des bases non consensuelles. L’utilisation disproportionnée de forces l’ordre dans le cadre de la rencontre du lundi 17 mars 2025 alors qu’il n’y avait aucune insurrection en vue, résulte de la volonté de la CEI de créer un environnement et un climat de tension en indiquant d’ores et déjà, son intention d’intimider les acteurs politiques. Il importe de souligner que la liste électorale provisoire reçue a été établie, sur la base de la révision de 2024.  Cette liste déjà non consensuelle, ne prend donc pas en compte les mutations survenues dans le corps électoral en 2025, Elle exclut les Ivoiriens arrivés l’âge de la majorité cette année . L’analyse de la liste électorale a montré que de nombreux électeurs n’ont pas une identité complète notamment au niveau de leur nom de famille, prénoms et de leur date et lieu de naissance ainsi que de leur filiation.  5 014 479 électeurs ne respectent pas l’article 7 du code électoral en raison de l’absence de la date de naissance de leurs père et mère ; Des fraudes de doublon portent sur plus de 125 000 électeurs.  Le manque de crédibilité et de fiabilité du système informatique de la CEI est criard allant jusqu’à enregistrer des électeurs plus âgés que leurs parents et des maternités biologiquement improbables avec des mères de moins de 10 ans et plus de 90 ans. Au total, le système de gestion des données électorales de la CEI est défaillant et garantit pas l’élaboration d’un fichier fiable et crédible.

  • PPA-CI : La fête de la renaissance se prépare malgré les incertitudes

    Initialement prévue les 4 et 5 avril 2025, la fête de la liberté aura finalement lieu les 11 et 12 avril prochain à Dabou, lieu de naissance du FPI. L’ancien président Laurent Gbagbo sera la principale attraction de ce rendez-vous militant qui se prépare dans un contexte de tabou du plan B alors qu’il n’est toujours pas inscrit sur la liste électorale. La fête aura donc lieu. Et comme dans tous les partis où la figure du président transcende les organes du parti, celle dénommée la renaissance sera dédiée à l’ancien président Laurent Gbagbo, bientôt 80 ans en mai prochain. Initialement prévue les 4 et 5 avril, la cérémonie a été reportée aux vendredi 11 et samedi 12 avril prochains mais toujours dans la ville de Dabou qui a vu naître le Front populaire ivoirien (FPI), l’ancien parti fondé par Laurent Gbagbo et ses camarades. Selon la communication officielle du Parti des peuples africains, c’est en raison des travaux de voirie qui se déroulent sur la route de Dabou que le parti a reporté cet événement. Les travaux gênaient la fluidité du trafic et certains au sein du parti y ont quelquefois vu une tentative d’empêcher la tenue de l’événement. Gbagbo est toujours à Bruxelles Mais en réalité, Laurent Gbagbo n’était pas encore revenu de Bruxelles, la capitale de la Belgique, où, selon le président de la commission communication du parti, Ousmane Savané, il s’est rendu pour une visite familiale, l’ancien président y ayant un pied à terre ainsi que son dernier fils issu de son union avec Nady Bamba, son actuelle épouse. Selon Ousmane, l’ancien président sera de retour avant l’événement, peut-être en début de semaine, a-t-il souligné. L’autre incertitude est liée au contexte dans lequel la fête se déroule cette année. Depuis le 17 mars, Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale provisoire publiée ce jour-là alors qu’il est toujours officiellement le candidat du parti des peuples africains et qu’un plan B est toujours officiellement interdit. Ses partisans dénoncent « une honte » et une atteinte grave à la démocratie et à la liberté de l’ex-président qui a été blanchi par la Cour pénale internationale (CPI) pour les mêmes charges pour lesquelles il a été condamné à vingt ans de prison par le tribunal d’Abidjan. Pas de réaction de Gbagbo Ce jeudi, la coalition pour une alternance pacifique (Cap-Côte d’Ivoire) présidée par Simone Gbagbo exige la réintégration de l’ex-président, ainsi que l’ex-Président de l’Assemblée nationale Soro Kigbafori Guillaume et le Ministre Charles Blé Goudé sur la liste électorale et s’oppose fermement à toute tentative d’éliminer Tidjane Thiam, le coordonnateur de la Conférence des Présidents de la Coalition.  Mais Laurent Gbagbo n’a toujours pas réagi à sa non-inscription. D’où l’attente de ses militants que le fédéral de Dabou Blaise Lasm a bien sentie en assurant que si les militants envahissent massivement la ville de Dabou le jour de la fête, alors l’ancien président sera inscrit sur la liste électorale pendant que le délai des réclamations s’achève samedi 5 avril et que rien ne devrait logiquement changer la donne. Elvis Diallo

  • CAN U17 Maroc : Le Burkina Faso domine l’Afrique du Sud (2-0) et termine la phase de groupes en parfaite maîtrise

    Les Étalons du Burkina Faso ont confirmé leur statut de favori en s’imposant face à l’Afrique du Sud (2-0) ce dimanche 6 avril 2025, clôturant ainsi une phase de groupes impeccable avec trois victoires en trois matchs. Déjà qualifiés pour les quarts de finale de la CAN U17 et pour la Coupe du monde de la catégorie, les jeunes Burkinabè ont une ambition claire : soulever le trophée. Sous le leadership de leur sélectionneur Oscar Barro, les Étalons ont une nouvelle fois fait parler leur talent. Après avoir successivement battu le Cameroun (2-1) et l’Égypte (2-1), ils ont dominé les Sud-Africains grâce à des buts d’Issouf Barra (65ᵉ) et d’Achraf Lookmane Tapsoba (86ᵉ). Ce dernier, auteur de son quatrième but dans la compétition, confirme son rôle clé dans l’attaque burkinabè. Lookman Tapsoba dans cette CAN U17, 4 buts, 1 passes décisive, 2 fois homme du match en 3 matchs Malgré une première mi-temps équilibrée, l’Afrique du Sud a manqué l’occasion d’ouvrir le score après l’échec de Neo Daniel sur un penalty (26ᵉ), stoppé par le gardien burkinabè. Les Étalons ont ensuite repris les commandes pour s’imposer logiquement. Premiers du groupe E, les U17 du Burkina Faso rêvent désormais de rééditer leur exploit de 2011, lorsqu’ils avaient remporté la CAN U17 au Rwanda. La route vers la finale s’annonce prometteuse pour cette génération talentueuse et déterminée.

  • Russie-AES : Moscou et le Sahel officialisent une alliance stratégique multidimensionnelle

    Moscou, 3 avril 2025 – Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de la Confédération des États du Sahel (AES) ont officialisé ce jeudi 3 avril un partenariat stratégique élargi lors de premières consultations historiques à Moscou. Cette rencontre, qui a réuni la diplomatie russe et les trois membres de l'AES (Burkina Faso, Mali, Niger), marque une étape décisive dans leurs relations, avec un engagement clair de Moscou à soutenir "sans conditions" les pays sahéliens. Russie -AES : un partenariat multidimensionnel Un soutien inconditionnel à la sécurité sahélienne Lors d'une conférence de presse conjointe, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a réaffirmé le soutien de son pays à la jeune alliance sahélienne. "Moscou considère la création de l'AES comme un effort pour développer une nouvelle architecture de sécurité en Afrique. La formation de l'AES est une preuve du deuxième réveil de l'Afrique", a déclaré M. Lavrov. La Russie dit être disposé à accompagner l'AES dans la création de sa force unifiée Le chef de la diplomatie russe a particulièrement salué le projet de force conjointe de l'AES, annonçant un engagement concret de la Russie : "La Russie aidera à la formation d'une force armée conjointe de l'AES avec des consultations, des armes et des instructeurs". Cet appui viendra renforcer la future "Force Unifiée" de l'AES, avec des livraisons d'équipements et un soutien logistique complet. Coopération sécuritaire approfondie La lutte contre le terrorisme, priorité absolue pour les pays de l'AES, a occupé une place centrale dans les discussions. Les trois États sahéliens, confrontés à des menaces persistantes, ont trouvé en Moscou un partenaire déterminé. Outre l'appui à la force conjointe, la collaboration prévoit la formation des troupes sahéliennes par des instructeurs russes, le possible concours de l'Africa Corps, une coordination renforcée dans les instances internationales (ONU, Union africaine) Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et porte-parole de la délégation, a souligné : "La Russie est un allié sincère, qui a soutenu l'AES dès sa création." Un partenariat multidimensionnel L'alliance dépasse largement le cadre sécuritaire pour embrasser divers domaines de coopération : -Diplomatie : Harmonisation des positions internationales -Économie : Facilitation des échanges et investissements russes -Énergie : Projets dans le nucléaire civil -Infrastructures : Modernisation des réseaux de transport -Éducation : Programmes d'échanges universitaires Vers une collaboration institutionnalisée Les parties ont convenu d'organiser des rencontres régulières alternées entre la Russie et les pays de l'AES. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères a souligné : "Cette alliance complète nos accords bilatéraux et renforce l'AES." Un nouveau paradigme géopolitique Ce partenariat stratégique consacre le réalignement du Sahel vers Moscou dans un contexte post-retrait français. Pour la Russie, c'est l'opportunité d'étendre son influence en Afrique. Pour l'AES, c'est la garantie d'un soutien militaire et économique face aux défis sécuritaires. Avec des engagements concrets et une vision partagée, cette alliance naissante pourrait redéfinir durablement les équilibres régionaux, ouvrant une nouvelle ère de coopération entre le Sahel et la Russie.

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